Andrew Peter Decan

Comment es tu ?

Qui je suis ? Tu veux me faire dire qui je suis et comment je suis ? Et toi qui es-tu d'abord ? Le roi... AH il semble que ça change tout alors votre majesté.
Je suis un jeune homme plutôt réservé, enfin totalement timide même. Pas avec tout le monde heureusement, avec les personnes que je connais je sais être loquace et même parfois il m'arrive de rire, cependant ces personnes se font rares, alors il est rare d'entendre le son de ma voix dans le pays. Sinon je suis le genre de garçon qui est resté bloqué à l'adolescence, enfin je dirais même à l'enfance. Je refuse catégoriquement de travailler, de me comporter comme une grande personne et surtout de grandir. Lorsqu'on me demande mon âge, j'esquive la question, parce que je me considère encore comme un enfant de huit ans. Ouais je sais il parait que c'est une sorte de maladie, mais je vous rassure ce n'est pas transmissible et en rien dangereux... Pour preuve je vis heureux... Sinon niveau physique je suis un mec assez commun, ni trop beau ni trop moche. Bref c'est juste parfait pour se fondre dans le paysage quoi, j'ai les yeux noisettes et je ne suis pas ce que l'on peut appeler un grand homme enfin je suis dans la norme quoi. Ouais j'utilise pas mal les mots commun, norme, normal, c'est tout simplement pour ne pas faire d'étincelles pour que l'on entende pas parler de moi à l'autre bout du pays. Bref ce qu'il faut retenir de moi, c'est que je suis timide, que je suis resté un enfant, que je suis un garçon banal. Ça ne fait pas beaucoup et c'est tant mieux, au moins si jamais il advenait que tu parle de moi, tu n'aurais pas grand chose à dire.

Ton Histoire

D ’où vient tu , que t'est t'il arrivée ?

Et bien je suis un garçon qui a passé toute sa petite vie à Arendelle. Oui je suis né à Arendelle et j'y vis encore ne vous en déplaise. Tout simplement parce que je pense qu'il n'y a pas plus beau royaume que le notre. Je sais ça fait très chauvin, mais je m'en moque un peu après tout si je n'étais pas un minimum fier de mon royaume, qui le serait ? Pour ce qui est de ma famille, il n'y a pas grand chose à dire. Mes parents étaient des parents aimants. Avec eux je n'ai jamais manqué de rien, ils étaient toujours prêt à faire des sacrifices pour leur fils chéri. J'ai bien dit étaient, parce que depuis près de douze ans, je suis orphelin. J'ai perdu tout ce que j'avais de plus cher au monde. Mon père et ma mère étaient partis en voyage, il n'était censé durer que quelques jours et aujourd'hui il ne sont toujours pas revenus et je sais qu'il ne reviendront malheureusement jamais. Lorsqu'une missive annonçant leur mort arriva à la maison, c'est mon grand-oncle, qui était chargé de me garder pendant l'absence de mes parents, qui la lu. En voyant son visage se décomposer, j'ai tout de suite compris que quelque chose de grave s'était produit et que cette chose allait m'affecter pour le reste de ma petite vie. Montant les escaliers étroits de notre petite maison, les larmes se mirent à couler le long de mes joues. Comment cela pouvait-il bien être possible ? Pourquoi eux ? Ils étaient aimés de tout ceux qui les connaissaient... En y repensant, j'en ai encore les yeux tout humides...

Durant l'année qui a suivi, j'ai en quelque sorte perdu goût à la vie. Fini les grands sourire lorsque je suis dans les ruelles d'Arendelle, fini les grands éclats de rire avec mes amis, fini les longs monologues avec mon grand-oncle... Je me suis petit à petit replié sur moi, laissant les journées s'écouler sans n'avoir rien d'autre à faire que de fixer le bois pourri de ma chambre. Voilà maintenant dix longues années que mes parents ont disparu, qu'ils m'ont été arraché... Aujourd'hui je ne suis plus que l'ombre de moi-même. Enfin plus totalement. Certes je suis toujours le garçon timide et réservé qui ne parle à quasi personne et qui ne sort que très rarement, mais j'ai appris à passer le temps d'une manière bien plus distrayante. Voilà quelques mois que je conçois des jouets en bois, avec le bois pourri de ma chambre, qui au passage n'est pas si pourri que j'ai pu le croire. Certes ces jouets ne sont surement pas les plus beaux du pays, mais au moins j'y mets toute mon énergie et ça me plait. Ce petit passe temps est plus un loisir pour moi, certes il permet de ramener un peu d'argent à la maison, mais je n'ai pas envie de vivre de cette passion. De toutes manières je n'ai pas envie de travailler. Ne dites pas que je suis un feignant, c'est juste que... Bref laissez tomber et insultez moi de feignants si cela vous chante.

Dix longues années que je vis avec mon oncle, que je considère presque comme un nouveau père. Dix années qu'il supporte mon mutisme sans rien dire, qu'il me nourrit et qu'il travaille d'arrache-pied pour que nous puissions vivre décemment. Je lui serais sans doute redevable à vie. Quoiqu'il en soit aujourd'hui je vis plus ou moins exclu de la société, je n'ai que très peu d'amis, ce qui est en large partie dû à ma timidité, mon mutisme et mon manque d'assurance. Certains me comprennent et d'autre font comme si, même si je sais que c'est loin d'être le cas. Le fait que je me considère encore comme un enfant de huit ans, les freinent surement et je peux le concevoir après tout lorsque l'on a la vingtaine, on a pas envie de trainer avec le boulet du village.

Mais peu importe, le regard que les autres portent sur moi ne m'intéressent que très peu, je préfère me sentir heureux dans la vie que je mène plutôt que d'être malheureux dans le seul but de plaire aux autres.