Louise Hortense Nerwyn

Comment es tu ?

Mes yeux bleus et mon sourire forgent tout le charme qui émane de moi. Mes longs cheveux qui retombent en cascade dans mon dos sont d'un châtain clair tirant parfois sur le blond lors d'un été bien ensoleillé. Ma silhouette, fine et petite (je mesure à peine un mètre soixante), peut laisser croire que je suis une petite fille bien naïve. Pourtant ce n'est pas le cas car, ma famille étant importante socialement dans notre ancien royaume, j'ai acquis une certaine intelligence, que je tiens de mon père, me permettant de tirer profit de la plupart des situations. Même si je reste jeune, je suis assez autonome. Mon visage, calme et posé, reflète à merveille ma personnalité : je ne suis pas une tête brulée. Je ne me jette pas à corps perdu dans n'importe quelle situation et réfléchit à deux fois avant d'adresser la parole à quelqu'un. La peur de me créer des ennuis entraine chez moi un certain manque de sociabilité. J'aime me faire des amis, en revanche, ce n'est pas moi qui ferai le premier pas. Lorsqu'on m'adresse la parole, je réponds avec gentillesse en gardant un brin de méfiance, marque de mon passé douloureux. Ce passé que je rechigne à raconter est enfoui bien en moi et je ne risque pas de l'oublier.

Ton Histoire

Mon histoire est plutôt tordue, mais accrochez-vous, il suffit de bien suivre pour me comprendre.
Ma famille est originaire d'un royaume voisin, que je n'ai pas connu, où mon père (Ellias K. Nerwÿn) était conseiller du roi en personne. Ma famille avait donc une haute importance dans la société et pourtant, par un concours de circonstances, elle fut amenée à quitter le royaume, laissant derrière elle la totalité de ses biens.
Pourquoi fuir ? Pourquoi quitter cet endroit qui paraissait idéal pour accueillir un nouvel enfant ? Car oui, ma mère (Laïa H. Nerwÿn) portait un nouvel enfant. Seulement, là était le problème : le conseiller du roi ne pouvait assumer plus d'un enfant, c'était la règle. Ellias, qui avait déjà un héritier, ne souhaitait pas la mort de son futur nouveau-né (moi !), il choisit donc l'exil. C'est ainsi que trois silhouettes, un homme, une femme et leur fils, quittèrent à tout jamais leur royaume en quête d'une terre d'accueil.
C'est cachée dans une chaumière au fond d'une forêt que je vis le jour et grandis, entourée de l'amour de mon père et de la complicité de mon frère (Arthur K. Nerwÿn). Seule une présence féminine pouvait me manquer ; la perte de ma mère l'année qui suivit ma naissance ne marqua en rien ma mémoire même si j'en souffrit beaucoup.
Je grandis dans une insouciance fausse jusqu'à l'âge d'environ dix-sept ans, mon père me cachant mon passé. C'est le jour de mon anniversaire, au beau milieu du mois de juillet, que mon étrange don se manifesta. Je me trouvais devant la maison, souriante, achevant une guirlande de fleur.
Mon père m'appela et lorsque je le regardai, le vent se leva. Mon visage pâlit, mes yeux fixaient toujours mon père mais sans le voir, et, livide, j'assistai à une scène sur laquelle je ne pouvais agir.
Mon père laissa échapper un cri de stupeur, le vent s'intensifia et le fit vaciller. Les volets de la maison battaient contre les murs, mon frère sortit de la chaumière et prononça quelque chose. Mais ni mon père ni moi ne purent saisir ses paroles : une bourrasque les noya. Les deux hommes ne comprenait pas d'où pouvait provenir cette tempête -bien que petite- soudaine. En ce qui me concerne, je ne bougeai pas et ne dis pas un mot, seuls mes cheveux se soulevaient autour de moi comme une aura m'entourant. Je fermai les yeux et tout se calma. Cela n'avait duré que quelques secondes durant lesquelles je pris conscience que j'étais la cause de ce vent. Pourquoi ? Comment ? Je secouai la tête et me relevai. D'un geste mécanique je tendis la guirlande de fleurs à mon père qui la saisit sans trop comprendre.
Un an s'est écoulé depuis ce jour et c'est maintenant, après avoir quelques peu compris et commencé à apprivoiser mon don que je décidai de partir, laissant derrière moi un frère et un père aimants. J'avais appris que des gens avaient, comme moi, révélé un don depuis le retour de l'hiver éternel sur Arendelle. Je décidai de m'y rendre pour tenter de trouver l'origine de mon ''pouvoir''.
Un souffle léger faisait danser les mèches blondes et châtains autour de moi et m'accompagnait sur mon chemin. Apparemment, notre chaumière ne se trouvait pas si loin que ça d'Arendelle et je pénétrais dans la ville couverte de neige, tenant à la fois à comprendre pourquoi c'était l'hiver en juillet, et pourquoi j'avais soudain un don.